Zangdok Palri Actualités n° 27 Septembre 2015 (FR)

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Sambhota Ecole Primaire – Orphelinat & Sambhota Ecole Secondaire
No 27 – Septembre 2015

 

ZPA 27 cover

 

Pour 2016
L’année tibétaine du singe de feu 2143


la maison d’édition Wisdom Treasury propose un superbe calendrier mural illustré avec toute une série de photos de l’école-orphelinat de Dzogchen.

A cela s’ajoutent quelques images hautes en couleur de l’Institut Zangdok Palri.

Imprimé sur papier haute qualité, le calendrier indique les principaux jours de fête tibétains.

25x25cm, prix 12€.
Le calendrier peut être commandé sur le site de Wisdom Treasury

www.wisdomtreasuryshop.com


 

 

A propos des moulins à prière

Moulin à prière actionné à la force des bras (Dzogchen, 2010)

Omniprésent au Tibet, et un des nombreux symboles de la foi d’un peuple imprégné de la tradition bouddhiste, le moulin à prière est constitué d’un cylindre en métal ou en bois, souvent richement décoré et gravé, renfermant des bandes de papier ou d’étoffe recouvertes de prières et pouvant tourner librement autour d’un axe. Un petit poids en plomb attaché par une chaîne facilite la rotation.

 

Tenu dans la main droite, le moulin doit toujours tourner dans le sens des aiguilles d’une montre, puisque c’est également de sens dans lequel on lirait ces textes.

 

Ces cylindres renferment les enseignements de sagesse et de compassion du Bouddha, enseignements condensés en syllabes à la signification profonde appelées mantras, et faire tourner un moulin à prière équivaut pour le croyant à autant de récitations de ces mantras, pour son propre bien et celui de tous les autres êtres. La rotation du cylindre est une métaphore pour la mise en mouvement de la roue du Dharma, le terme consacré pour désigner les premiers enseignements du Bouddha.

 

Le mantra le plus utilisé est OM MANI PADMA HUNG, les syllabes qui évoquent la compassion.

 

Chaque tour du moulin à prière est destiné à répandre les bénédictions qu’il contient pour qu’elles touchent tous les êtres. En retour, cela permet au pratiquant d’accumuler du mérite et de s’assurer un bon karma. De nombreux Tibétains font tourner leur moulin à prière lorsqu’ils marchent ou lorsqu’ils sont assis, dès qu’ils ont les mains libres, tout en récitant les mantras à voix basse. On rencontre ainsi constamment des personnes, surtout âgées, pour qui cette pratique fait entièrement partie de leur vie quotidienne.

 

Souvent, des moulins à prière sont placés près de l’entrée des habitations pour être mis en mouvement par ceux qui entrent et sortent.

 

Des moulins de grandes dimensions sont souvent disposés en longues séries devant des monastères, des temples ou des lieux de pélerinage, et mis en mouvement l’un après l’autre par le fidèle qui passe devant eux et les fait tourner de la main droite. Dans ce cas, l’effet bénéfique est multiplié puisque ces cylindres sont remplis de milliers de mantras.

 

Mais ce n’est pas seulement l’énergie humaine qui imprime le mouvement aux moulins à prière. Certains moulins sont actionnés par la force du vent ou le courant lorsqu’on les place dans un cours d’eau, d’autres par la chaleur d’une bougie, d’un foyer ou d’une ampoule, d’autres encore fonctionnent à l’électricité. Ainsi, le propriétaire du moulin se trouve constamment dans l’action de la prière.

 

Par ailleurs, la technologie vient aujourd’hui soutenir la pratique spirituelle de manière inattendue. Non seulement certains cylindres contiennent maintenant des microfilms avec des quantités extraordinaires de mantras, mais Sa Sainteté le Dalaï-Lama explique que charger des mantras sur son ordinateur produit le même effet qu’un moulin à prières traditionnel, sauf que la grande vitesse à laquelle tourne le disque dur permet de diffuser bien mieux les prières de compassion dans toutes les directions!

 

Un regard à l’intérieur d’un moulin à prières nous montre le rouleau de papier enroulé, long  de plusieurs mètres, avec les inscriptions de mantras. L’écriture est de style Devanagari, un système d’écriture très ancien utilisé pour le sanscrit, mais aussi pour certaines langues contemporaines de l’Inde et du Népal.