Odissi : une danse indienne ancienne

Ekaterina Panova exécutant la danse Odissi

Ekaterina exécutera sur scène l’authentique danse indienne classique des temples, appelée Odissi.

 

Odissi a une longue histoire et a été dansée pendant plus de 2200 ans tant dans les temples hindous, jaïnistes et bouddhistes, que dans les temples tantriques, pour invoquer le développement spirituel et comme étape dans le rituel sacré de dévotion.

 

Odissi est une jolie danse lyrique, parfois aussi appelée « le Yoga dans le mouvement ».

 

Ekaterina exécutera une danse particulière appelée ‘Saveri Pallavi’.

 

Saveri Pallavi

 

En sanskrit, « Pallavi » signifie ‘croître’. Les gestes des mains et du corps ne racontent pas une histoire. Ils sont là pour créer et accentuer la beauté, les mouvements augmentant dans leur complexité tout au long de la danse.

 

Saveri Pallavi est une exception par rapport à la danse purement technique puisqu’elle a le «Shringara rasa », la ‘Saveur de la beauté, de l’attraction et de l’amour‘, en tant que sous-thème et expression.

 

Un rasa (en sanskrit lit.: ‘jus’, ‘quintessence’ ou ‘saveur’) est un état mental essentiel et aussi l’émotion dominante dans la danse, ou un certain sentiment, transmis au public.

 

Il y a neuf rasas dans l’art et la performance indiens, où le « Shringara rasa » ( « Roi de tous les rasas ») dans son état ultime est une expression de dévotion profonde.

 

Une brève histoire d’Odissi et l’influence bouddhiste sur cette danse

 

Odissi est une ancienne danse indienne de temple, dont les traces archéologiques remontent à plus de 2200 ans. Elle est originaire de l’état d’Orissa dans le nord-ouest de l’Inde.

 

L’ancien nom de l’état d’Orissa est Kalinga. Orissa -ou Kalinga- a été conquis par le grand roi Ashoka, qui a établi plus tard dans la région la doctrine bouddhiste. C’est principalement d’Orissa que le bouddhisme s’est répandu par la suite dans d’autres pays asiatiques.

 

La danse à Orissa s’est développée comme une expression de dévotion vers un « Être supérieur ». Tant le jaïnisme, le shaivisme que le bouddhisme Mahayana ont eu une forte influence sur la danse d’Odissi. Le tantrisme Vajrayana a également influencé fortement le style de cette forme de danse ancienne. Dans de nombreuses pièces sculpturales et d’anciennes peintures de la période d’influence bouddhiste dans la région, on trouve des déités peintes dans le style de la danse d’Odissi. Parmi elles on peut mentionner un Heruka tenant un khatvanga, Vajravarahi ou Vajrayogini accomplissant un mudra vajra-tarjani, Marichi (en tibétain: Ozerchenma) et Nairatmya (en tibétain : Dagmema).

 

Aparajita apparaît dans une pose de danse vigoureuse, réalisant le mudra tarjani avec sa main gauche et le mudra chapetadana avec sa main droite, dans laquelle elle tient une fleur. L’autre nom d’Aparajita est Sitatapatra ou la déité de l’Ombrelle Blanche.