Zangdok Palri Actualités n° 26 Mars 2015

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Sambhota Ecole Primaire – Orphelinat & Sambhota Ecole Secondaire
No 26 – Mars 2015

 

ZPA 26 cover

 

En début d’hiver, à Dzogchen…

un renouvellement de la garde-robe chaude s’imposait! Tous les vêtements ont été choisis bien grands pour pouvoir durer plus d’une saison… Doudounes, pantalons doublés et bottes ont été plus que bienvenus pendant cet hiver particulièrement rigoureux, et qui n’est pas encore terminé.

ZPA 26 group pupils

 

Et une bonne nouvelle pour le bien-être des élèves de Dzogchen: nous avons pu au total acheter quatre vaches pour compléter le petit troupeau qui appartient à l’école et qui désormais est à nouveau suffisant pour fournir à l’école les produits laitiers indispensables, notamment du beurre et du fromage. Les animaux ont été confiés à une famille nomade qui les a intégrés à son propre troupeau.

 

La médecine tibétaine (suite)

Aujourd’hui, la médecine tibétaine est pratiquée au Tibet même, dans d’autres pays himalayens comme le Népal, le Ladakh et le Bhoutan, en Chine, en Sibérie et en Mongolie, et en Inde, où la petite ville de Dharamsala, lieu de résidence du Dalaï-Lama, héberge l’Institut Tibétain de Médecine et d’Astrologie (le Men Tsee Khang) qui a pour mission de sauvegarder, développer et promouvoir ce précieux savoir ancestral, sur place aussi bien qu’à travers une cinquantaine de cliniques implantées en Inde et au Népal.

 

Traditionnellement, les médecins, appelés amchis, commencent leur apprentissage très jeunes et souvent les connaissances sont transmises de père en fils. L’étude des textes bouddhistes, des ouvrages médicaux et de l’astrologie font partie de leur formation, de même que les techniques de guérison et l’identification des plantes médicinales. Ce sont les amchis qui vont chercher ces plantes dans les montagnes et les transforment en médicaments, utilisant des techniques qui n’ont guère changé au fil des millénaires.

 

Héritiers de ce savoir, les amchis d’aujourd’hui se trouvent aussi confrontés à de nouveaux défis. D’abord, en vue d’une reconnaissance internationale, la médecine tibétaine devra se rendre conforme aux systèmes de classification et aux standards de qualité internationaux tout en maintenant sa spécificité.

 

Ensuite, l’exercice de leur science dépend pour le moment entièrement des écosystèmes de l’Himalaya qui sont, à de nombreux endroits, fragilisés, et une surexploitation des ressources botaniques pourrait s’avérer désastreuse, menant à court terme à un appauvrissement de la diversité écologique. Une connaissance approfondie de leur environnement global est donc indispensable et mènera peut-être, entre autres solutions, à une culture systématisée des plantes médicinales.

 

Mais une nouvelle voie s’ouvre depuis peu aux jeunes qui souhaitent devenir amchis: les facultés de médecine qui proposent une approche du système médical tibétain similaire à celle que nous connaissons en Occident tout en incluant toutes les spécificités de la science des amchis. Les étudiants y sont formés pendant un minimum de sept années.

 

En Occident, à l’heure actuelle, la médecine tibétaine n’est pas officiellement reconnue dans la plupart des pays ce qui implique que les médecins tibétains ne sont pas autorisés à exercer. Mais elle suscite une grande curiosité et un vif intérêt, ce dont témoigne l’affluence lors de conférences ou de séminaires. La médecine occidentale hautement spécialisée et technologisée, et la médecine tibétaine avec son approche globale qui prend en compte l’individu dans l’entièreté de son être, ne pourraient-elles pas apprendre l’une de l’autre, et finalement, ne seraient-elles pas complémentaires?

 

Pour plus d’informations, voir le site de l’Institut Tibétain de Médecine et d’Astrologie (en anglais) : http://www.men-tsee-khang.org

 

Envie de déguster un plat typique tibétain?
Voici la recette du Tentuk

« Ten » signifie « tirer » et « tuk » est l’abréviation de « tukpa » qui signifie « soupe”. Il s’agit d’une soupe aux nouilles très populaire dans tout le Tibet.

 

Ingrédients pour deux personnes:

 

1/2 oignon, 250 gr de viande de bœuf, 3 cuillères à soupe d’huile, 1 cuillère à café de vinaigre, 1 cuillère à soupe de sauce soja, farine d’orge, des légumes au choix, p. ex. du chou chinois ou des carottes, poivre, sel, piment rouge finement coupé.

 

Préparation:

 

1. Préparer la pâte: ajouter de l’eau à la farine pour en faire une pâte relativement dure, ensuite malaxer et laisser reposer durant 30 min.
2. Dans une casserole, faire revenir la viande dans un peu d’huile.
3. Plonger la viande et les légumes dans de l’eau bouillante et laisser cuire environ 10 min.
4. Aplatir la pâte à la main. Puis, quelques minutes avant la fin de la cuisson, la découper en quartiers et déposer dans l’eau bouillante.
5. Laisser cuire durant 2 à 3 min.
6. Votre tentuk est prête à être dégustée!